100'000 signatures récoltées, en 50 jours, contre AVS 21 !
Le référendum contre l’élévation de l’âge de la retraite des femmes se signe facilement.
La plupart du temps, c’est même la personne qui s’apprête à signer qui donne des arguments à celle qui récolte: «Quatre ans que je suis au chômage, et on voudrait nous faire travailler encore plus!»; «On n’a pas l’égalité des salaires, alors travailler une année de plus!»; «Avec ma rente, je dois faire attention à tout, chaque mois!»; «Je vis ici et paie mes impôts depuis quarante ans, mais je n’ai pas le droit signer. Mais vous avez raison !» Bien sûr, on rencontre aussi des grincheux, qui lancent des phrases comme: «Vous avez voulu l’égalité ? Maintenant bossez, Mesdames!» Et, rarement, quelques personnes préoccupées par les finances de l’AVS. Mais globalement, une majorité de femmes et d’hommes ne veulent pas d’une augmentation de l’âge de la retraite.
Le 8 mars prochain, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous descendrons à nouveau dans la rue, aux côtés de la grève féministe. Une fois encore, nous ferons entendre notre opposition à l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes. Parmi d’autres questions qui nous tiennent à cœur: la lutte contre le sexisme, le harcèlement sexuel et les violences machistes et la solidarité internationale, notamment avec le peuple ukrainien qui vit actuellement l'horreur.
Le référendum contre AVS 21 est une bataille centrale. Elle se situe à l’intersection entre la lutte féministe et la lutte des classes – un terme qui peut paraître démodé à certain·e·s, mais reste d’une actualité brûlante. En effet, la droite est à l’offensive. La campagne de votation, en septembre, s’annonce dure. Car les partis bourgeois déploient un véritable arsenal contre nos retraites: mandat donné au Conseil fédéral de présenter une nouvelle contre-réforme en 2026; initiative libérale-radicale visant à augmenter l’âge de la retraite à 67 ans; initiative Pelli visant à baisser les rentes des retraité·e·s; offensive pour baisser massivement les rentes du 2e pilier (LPP 21).
En élevant l’âge de la retraite, la droite néolibérale vise un double objectif: faire des économies sur le dos des travailleuses et travailleurs, mais aussi accroitre la concurrence entre eux. La retraite, qui est une des principales conquêtes du mouvement ouvrier, ne concerne dès lors pas que les personnes de 50 ans et plus. Elle est un enjeu majeur dans les rapports de forces entre patronat et salarié·e·s. La droite est d’ailleurs à l’offensive sur un autre front: celui du temps de travail, qu’elle veut augmenter!
Si les projets bourgeois devaient se réaliser, ils se traduiraient par une croissance du nombre de travailleurs, et majoritairement de travailleuses, frappée·s de pauvreté à la retraite.
Cet avenir, nous n’en voulons pas ! Mettons donc toutes nos forces pour faire aboutir le référendum contre AVS 21, puis gagner cette votation – comme nous venons de gagner celle contre la suppression du droit de timbre !
Une victoire en septembre est indispensable si nous voulons passer ensuite à l’offensive, avec les initiatives sur la 13e rente AVS et sur la BNS – mais aussi avec des projets de réduction du temps de travail ou favorables à un système de retraite égalitaire, solidaire et durable.
