Intégration au lieu de précarisation

de: Commission Migration du SSP

La Commission fédérative de la migration s’est réunie samedi 21 mai à Berne et a discuté en particulier de la lutte contre la précarisation. Ce thème sera repris lors de la Conférence fédérative de la migration qui se tiendra le 10 septembre prochain à Bienne.

photo SSP

Plus précisément, la conférence portera sur trois aspects : la précarité sur le marché du travail, l’exclusion de la vie politique par l’absence des droits politiques, ainsi que le durcissement des dispositions en matière d’aide sociale, qui peuvent coûter le permis de séjour aux migrant·e·s qui doivent y recourir.

Cette problématique fait l’objet d’une campagne «La pauvreté n’est pas un crime», dont le but est de rétablir le droit à l’aide sociale pour tout le monde afin que le droit de séjour soit garanti.

Pour une aide sociale juste
La Commission fédérative de la migration a soutenu la pétition, lancée par l’EPER, «Pour une aide sociale juste». L’aide sociale est le dernier filet de sécurité pour les personnes dans le besoin. Or la politique d’aide sociale restrictive de la Suisse crée des différences de traitement : elle discrimine les personnes qui n’ont pas de document d’identité suisse. Cette inégalité a des effets dévastateurs sur l’intégration sociale et augmente la pauvreté et l’exclusion de familles. Signez la pétition «Pour une aide sociale juste».

Pour la solidarité avec tous les réfugié·e·s !
Le SSP s’est toujours engagé en faveur des droits de tous les réfugié·e·s. Notre pétition «Droit à la formation pour tou·te·s» a récemment été partiellement admise par la Commission de la science de l’éducation et de la culture du Conseil national, via un postulat qui demande au Conseil fédéral un rapport sur le niveau de formation et le potentiel des réfugié·e·s.

Concernant les réfugié·e·s, il a également été question de réitérer l’appel à ce que tout le monde soit traité de manière égale, qu’il s’agisse des personnes provenant d’Ukraine ou de pays du Sud. La position du SSP est claire : solidarité avec toutes les personnes qui doivent fuire leur pays en raison des persécutions ou de la nécessité économique.

Mobilisons-nous pour une paix féministe !
La conférence fédérative du 10 septembre sera aussi l’occasion pour lancer une journée d’action nationale en 2023. L’idée est d’organiser une mobilisation de tou·te·s les collègues issu·e·s de la migration pour réclamer l’égalité des droits. Cette mobilisation sera aussi l’occasion pour exiger une paix féministe en ce sens que la paix ne peut se limiter à l’absence de la guerre, mais doit aussi éliminer toute forme de violence structurelle et culturelle, voir koff.swisspeace.ch.