Notre solidarité n’a pas de frontières!

de: Commission fédérative de la migration, SSP-VPOD

La Commission fédérative de la migration appelle la Suisse à agir pour mettre fin à la guerre en Ukraine et pour une politique d’accueil solidaire pour tou·te·s les réfugié·e·s, sans distinction d’origine, de couleur de peau, de religion.

photo Valdemar Verissimo

En temps de guerre, c’est souvent la population civile qui souffre le plus. Les conséquences de la guerre en Ukraine sont immenses et ont un impact sur la vie de millions de personnes, en Ukraine, dans toute l’Europe et dans le monde entier.

En tant que Commission SSP de la migration, nous condamnons avec la plus grande fermeté la guerre d’agression de Poutine contre l’Ukraine et appelons le Conseil fédéral à tout mettre en œuvre pour arrêter cette guerre et trouver une solution négociée au conflit.

Nous sommes solidaires du peuple ukrainien et des personnes qui ont dû quitter leur foyer et fuir la guerre. Nous invitons tou·te·s nos membres à participer au mouvement de solidarité avec le peuple ukrainien tant en participant aux manifestations qu’en apportant une aide concrète, dans la mesure de ce que chacun·e peut faire.

Nous sommes solidaires des travailleuses et des travailleurs, des syndicalistes et des militant·e·s pacifistes et féministes en Russie qui, malgré la répression, descendent dans la rue tous les jours pour protester contre la guerre et exiger la paix.

Nous saluons l’ouverture de la Suisse pour toutes les personnes qui ont fui l’Ukraine. Ces derniers jours, nous avons eu la démonstration de ce qu’il est possible de faire lorsqu’il y a une volonté politique. En Suisse, au cours des deux dernières semaines, l’élan de solidarité a été impressionnant. C’est cet élan solidaire qui peut et doit se déployer envers tou·te·s les réfugié·e·s : celles et ceux qui sont déjà arrivé·e·s en Suisse et celles et ceux qui sont coincé·e·s aux frontières extérieures de l’Europe et qui tentent désespérément de mettre leur vie en sécurité.

En tant que syndicalistes, nous faisons partie d’un mouvement international et nous devons agir pour démanteler les murs et pour faire vivre une véritable solidarité. Cette solidarité va à toutes les personnes contraintes de fuir. C’est en ouvrant ses portes à tou·te·s les réfugié·e·s quel que soit leur origine, couleur de peau ou religion, que le Conseil fédéral enverrait un véritable signal de solidarité. Toute autre politique d’asile est discriminatoire et raciste. Tout comme est discriminatoire et raciste l’obstruction massive des personnes de couleur à la frontière ukrainienne dans leur fuite de la zone de guerre.

Nous partageons cette déclaration de Tawfik Chamaa, médecin syrien et suisse de Genève, interviewé à Forum: «On se retrouve de nouveau avec des civils bombardés, avec des hôpitaux bombardés, avec des femmes et des enfants dans les rues. Nous avons vécu ça et nous le revivons avec un grand regret. L'humanité doit réapprendre à apprendre des leçons du passé». (RTS, 15.03.2022)