Participation au lieu de précarisation!

de: Commission Migration

Lors de sa première réunion de l’année, la Commission fédérative de la migration a décidé de s’engager contre la précarisation toujours plus grande des personnes migrantes.

La réforme AVS 21 qui prévoit l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes touche particulièrement les femmes migrantes, qui sont majoritaires dans les emplois précaires, pénibles et mal rémunérés. Ces conditions de travail ne leur permettent pas d’accumuler des avoirs importants pour le 2ème pilier, ni de prendre une retraite anticipée. Les femmes migrantes sont dès lors très dépendantes de l’AVS. Si la réforme devait passer, elles seraient très fortement impactées.

Le durcissement des conditions d’octroi de l’aide sociale nous préoccupe aussi puisque, depuis le début de 2019, le recours à l'aide sociale peut entraîner un déclassement du statut de séjour - jusqu'à l'expulsion. Cette nouvelle réglementation renforce la précarité et accroit l’insécurité existentielle.

La situation risque pourtant de se dégrader encore, puisque le Conseil fédéral vient de mettre en consultation un projet de réduction de l'aide sociale pour les «étrangers∙ères en provenance de pays tiers». La commission fédérative de la migration s'y oppose catégoriquement. Le droit à l'aide sociale doit s'appliquer de la même manière à tou∙te∙s les habitant∙e∙s de notre pays. Réduire l'aide sociale, c'est mener une guerre contre les pauvres au lieu de s'attaquer aux causes systémiques de la pauvreté.

La Commission fédérative de la migration tiendra sa conférence fédérative le samedi 10 septembre à Bienne sur le thème « Participation au lieu de précarisation ». Ensemble, nous analyserons et discuterons de la manière de stopper la précarisation des personnes migrantes et d'imposer les mêmes droits sociaux et politiques pour toutes et tous. Pour y parvenir, la Conférence fédérative de la migration proposera une large mobilisation en 2023.