NON à EFAS, OUI à des soins de qualité pour tout le monde !

de: Commission fédérative de la Migration

EFAS est une révision du financement du système de santé. Désormais, pour toutes les prestations dans le domaine de la santé les caisses maladie financeraient 73,1% des dépenses et les cantons 26,9%. Ces nouvelles dispositions vont détériorer la qualité de soins pour les assuré·e·s et faire pression sur les personnels du secteur de la santé. C’est pourquoi, le SSP a lancé un référendum contre EFAS.

La Commission fédérative de la migration soutient le référendum et participe à la récolte de signatures.

Notre détermination à faire aboutir le référendum contre EFAS s’explique par trois raisons principales :

1. EFAS entraîne une hausse des primes de l’assurance maladie

Les personnes défavorisées sur le plan socio-économique – qui sont souvent issues de la migration, mais cela est valable pour tous les revenus modestes – sont particulièrement tributaires de soins médicaux garantis par la LAMal, car ils et elles ne peuvent pas s’offrir des complémentaires pour se faire soigner en privé. Les primes d’assurance-maladie sont déjà très chères et avec EFAS, les primes et les participations à la charge de l’assuré·e vont augmenter fortement. En effet, une partie importante des coûts du secteur de la santé seront transférés des cantons vers les caisses-maladie et donc vers les assuré·e·s qui payent les primes. Cela concerne, en particulier, les coûts des soins de longue durée (soins à domicile et EMS), qui sont à la hausse en raison de la démographie. Il faut se rappeler que, contrairement aux impôts qui tiennent compte de la capacité rétributive des contribuables, les primes sont calculées par tête et sont donc les mêmes pour une personne qui a le salaire minimum ou un milliardaire. C'est totalement antisocial ! De plus, alors que les entreprises payent des impôts, elles ne contribuent pas au financement des soins dans la LAmal.

2. EFAS menace les conditions de travail

De nombreuses personnes issues de la migration travaillent dans le secteur de la santé, et leur nombre est très élevé dans les métiers de la santé les moins bien rémunérés. Le personnel du secteur de la santé est déjà à bout de souffle depuis des années, car des économies sont systématiquement réalisées sur son dos, ce qui met en danger la santé et la sécurité des patient·e·s. Avec EFAS, cette pression va encore augmenter, car les ratios de personnel et les salaires seront utilisés comme variable d’ajustement pour faire des économies. Le temps à disposition pour chaque personne malade ou dépendante sera encore réduit. EFAS va encore accentuer le cercle vicieux dans lequel se trouve déjà le personnel de la santé, qui quitte la profession en masse parce qu’épuisé, ce qui aggrave la pression sur le personnel qui reste et qui s’essouffle et part à son tour.

3. EFAS menace la qualité des soins

EFAS donnerait aux caisses de maladie un pouvoir énorme dans le système de santé. L'orientation vers le profit augmenterait encore. Avec EFAS, les 11 milliards d’argent public aujourd’hui gérés par les cantons, seraient versés aux caisses-maladie. Ce transfert va augmenter le pouvoir des caisses-maladie, qui imposeront leur choix pour le système de santé. Les cantons, quant à eux, économiseraient encore plus, de sorte que les moyens disponibles pour les soins de base dans les hôpitaux publics, les soins à domicile et les EMS seraient encore plus limités. Les besoins des patient·e·s passeraient au deuxième plan par rapport à l’exigence de faire du profit.

Pour la Commission fédérative de la migration, il est d’ores et déjà évident que les personnes issues de la migration seront fortement impactées par EFAS en tant que travailleuses et travailleurs du secteur de la santé, en tant que payeurs et payeuses de primes..

La commission de migration du SSP dit donc non à EFAS et vous invite à signer et à faire signer le référendum.

Plus d'informations et feuilles de signatures à imprimer ou commander, sur notre site internet www.stop-efas.ch/fr