Ce naufrage n’est ni le premier ni, malheureusement le dernier: depuis 2014, 27'000 personnes ont perdu la vie en Méditerranée et plus de 8'000 sur la Route des Canaries – sans compter les naufrages survenus sans témoins. Ces morts sont le résultat d’une politique migratoire répressive. L’Union européenne s’apprête pourtant à durcir encore son système migratoire – tandis que la Suisse applaudit.
Le 8 juin dernier la Suisse a salué l’accord trouvé au niveau européen pour un pacte sur les migrations qui de fait se résume à renforcer encore la forteresse Europe au détriment des personnes migrantes et de leurs vies. Les naufrages vont se poursuivre, les drames vont se répétés, des enfants, des femmes, des hommes vont mourir noyés alors qu’elles et ils cherchent refuge sur nos terres. Ces morts sont le produit d’une politique délibérée.
En tant que la Commission fédérative de la migration nous dénonçons cette politique européenne et nous déplorons ce funeste pacte européen sur l’asile. Nous tenons à partager notre peine et à exprimer notre solidarité aux familles des victimes de ces naufrages. Dans une lettre collective, 180 organisations de défense des migrant·e·s dans une tribune collective [2] soulignent que «Ce naufrage est la conséquence directe de décisions politiques prises pour empêcher les gens d’arriver en Europe. Les politiques européennes de migration et d’externalisation sont responsables des violences physiques et psychologiques subies par les personnes migrantes, leur enfermement et leur mort».
[1] Plus sur ALARMPHONE : https://alarmphone.org/en/2023/06/16/information-after-the-shipwreck-near-pylos-of-14-june-2023/
[2] Lettre collective des 180 organisation sur : www.gisti.org
